Un nouveau conflit a éclaté au sein de la Municipalité. A son retour de congé maladie, Jean-Pierre Jaton a été contraint d’abandonner ses anciennes fonctions pour en prendre d’autres qu’ils n’avaient pas sollicitées. Ses collègues lui ont signifié dès son retour, le 3 avril, leur désir de procéder à une nouvelle répartition des dicastères. Ils lui ont soumis des propositions et accordé un délai de quelques jours, repoussé deux fois, pour se déterminer. Le 1er mai, les cinq municipaux ont décidé de la nouvelle organisation de leur conseil «à la majorité des voix», une formule qui traduit une absence d’accord entre les protagonistes.
Jean-Pierre Jaton s’est vu retirer les secteurs dont il avait la charge depuis des années, à savoir les Transports publics, qui sont revenus au syndic Alain Clerc, la Police des constructions et l’Aménagement du territoire, attribués à Pierre-Yves Brandt, et les Bâtiments communaux, dévolus à Marcel Panzera. Il se retrouve en charge du Développement économique, du Développement durable, de la Jeunesse et des sports, des Paroisses, du Tourisme, des Affaires sociales et des Sociétés locales.
Alain Clerc a expliqué cette nouvelle répartition des tâches par le souci «des intérêts de la commune». Il a assuré qu’elle avait été décidée «suite à une réflexion approfondie et à une pesée des intérêts en présence», en ajoutant qu’elle s’inspirait «de la répartition provisoire qu’il a été nécessaire d’opérer durant l’absence de notre collègue». Des conseillers communaux se sont néanmoins étonnés que Jean-Pierre Jaton ne retrouve pas les dicastères qui lui avaient été attribués neuf mois plus tôt en fonction de ses intérêts et de ses compétences. Et que lui soient accordés des tâches qu’ils ne recherchaient pas et qui paraissent jurer avec le «comportement social inadapté» que ses collègues lui reprochent.